lundi 5 octobre 2020

FRANCK (PRELUDE, CHORAL ET FUGUE, FWV 21)

Après Brahms, passons maintenant à César Franck (1822-1890), un compositeur français né en Belgique, qui a certes composé assez peu d'œuvres fondamentales… Mais parmi celles-ci, je me permettrais au moins de citer sa Symphonie en ré mineur (1888), ses trois ultimes Chorals pour orgue (1890), et ce fantastique Prélude, Choral et Fugue pour piano (1884), que j'ai joué plusieurs fois, notamment au concours de sortie de l'ENM, que j'ai remporté à un peu plus de vingt ans…
Permettez-moi de vous vous proposer la stupéfiante version du pianiste russe, Sviatolslav Richter, qui a son grand avantage de nous donner la partition en même temps, pour une durée d'environ vingt minutes:
C'est très bien, n'est-ce pas ?
Bien sûr, je voudrais passer un peu plus de temps à vous parler de cette forme "cyclique", mais disons juste une chose au sujet de cette œuvre : il y a cinq thèmes, mais trois sont véritablement très importants… Le premier thème, du Prélude, l'ultime thème, de la Fugue (12'), et (à mon humble avis) le plus beau de tous, le thème du milieu (6'20") et de la fin, celui du choral…
Malheureusement, YouTube ne donne pas d'extraits de l'œuvre ! Mais il vous suffira de savoir que ces trois thèmes sont d'abord exprimés séparément, au cours de chacun des trois mouvements concernés, pour finir par se retrouver tous ensemble, superposés magiquement l'un à l'autre lors d'un final grandiose, cette fois-ci en si majeur (contrairement à la tonalité de si mineur, liée au début de la pièce)…
Pour ceux qui préfèreront voir quelqu'un jouer plutôt que de lire une partition en même temps, je vous présente également cette excellente version, due à la pianiste coréenne Hwa Kyung Lee :
Pour rendre toute justice à César Franck, je devrais aussi vous faire découvrir le fameux Prélude, Aria et Final, bien plus tardif (1887) :
Celui-ci se révèle - du moins, c'est mon point de vue - un tout petit peu moins convaincant, notamment au cours de son Final… Mais c'est une opinion toute personnelle, et qui en tout cas ne vise absolument pas Alfred Cortot (1877-1962), non seulement un remarquable interprète en général, mais qui, surtout dans mon cas particulier, a donné naissance à l'Ecole Normale de Musique de Paris (ENMDP), la seule alternative possible au grand conservatoire !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

j'aime beaucoup ,merci . je ne connaissais pas . de Sofia

Vincent a dit…

Comme quoi, tout s'arrange… N'est-ce pas ?

Chah a dit…

C'est beau, j'ai dû l'entendre à la radio, cela me dit quelque chose. En l'écoutant sur ton blog, Tim a reconnu le thème qu'il a utilisé dans un morceau de son groupe de musique (il travaille avec un pianiste). Ils ont mis en musique un poème de Valéry Larbaud, "Chant de la variété visible". Bravo pour le concours!

Vincent a dit…

C'est rien, pour le concours ! D'ailleurs, il y avait aussi ce morceau "magique" dont je parlerai l'un de ces jours, la 31ème sonate de Beethoven…
Sinon, je suis bien content que Tim ait utilisé ce thème… Et s'il s'agit du Choral, c'est forcément encore mieux !