samedi 8 août 2020

FRANCK (TROIS CHORALS POUR ORGUE, FWV 38, 39, 40)

Bon, je vais parler de quelque chose d'un peu différent, aujourd'hui...
Comme chacun le sait sans doute, je suis pour Orgue un fan total de Johann Sebastian Bach (1685-1750), qui reste à mes yeux le plus grand auteur du monde… Mais cela laisse néanmoins un tout petit peu de place à Johannes Brahms (1833-1897), à Maurice Duruflé (1902-1986), à Louis Marchand (1669-1732), et surtout à César Franck (1822-1890), qui a dédié une grande partie de son œuvre à cet instrument, particulièrement ces Trois Chorals, qui datent de la toute dernière année de sa vie !
En juillet 1890, il est en effet victime d'un accident de fiacre, pas tout de suite mortel, mais qui lui fait subir une pleurésie assez inquiétante, d'où il décède au mois de novembre, boulevard Saint-Michel, à Paris… Personne ne sait si il a pu se rendre à l'église Sainte-Clotilde, pour laquelle il devait lui-même donner l'audition de ses Trois Chorals, ou bien si cela s'est avéré impossible !
En tous cas, ces Chorals apparaissent de très loin comme l'une des œuvres les plus importantes de sa vie… Tout d'abord avec le tout premier, au début comme à la fin en mi majeur, et nous pouvons bien reconnaître qu'il s'agit là du Choral le plus "optimiste" des trois, et peut-être est-ce pour cette raison qu'il se trouve en tête du trio ! Nous pouvons l'écouter là interprété par Johann Vexo sur le Casavant Organ, situé à The Brick Presbyterian Church, à New York :
A moins que vous ne préfériez l'écouter en le suivant sur sa partition, ce que vous devrez à Jonathan Holmes, sur le Viscount Sonus Organ :
Ensuite vient le second Choral, qui non seulement se révèle en si mineur une grande partie du temps, ne laissant le si majeur intervenir que dans les seize dernières mesures, mais en outre se présente très largement comme un thème et variations durant une large durée du morceau… Nous devons ceci à Petra Veenswick, qui joue à Maria Van Jessekerk, à Delft, très bien filmée par le réalisateur :
Toujours pour ceux qui préfère suivre sur la partition, nous vous donnons une nouvelle fois l'interprétation de Jonathan Holmes, de nouveau sur le Viscount Sonus Organ :
S'achève enfin le recueil avec le troisième Choral, sans doute le plus pessimiste de tous (je vous laisse en donner l'interprétation que vous en souhaiterez le plus), principalement situé dans la tonalité de la mineur, exception faite d'une partie du morceau qui se trouve en la majeur, jusqu'à ce qu'il reparte de nouveau sur la mineur, ceci jusqu'à la dernière mesure de la fin - qui, elle, va se trouver en majeur !
Je vous laisse à découvrir la superbe version de Vincent Dubois, qui est brillamment enregistrée sur l'Orgue de la cathédrale de Soissons :
Là encore, si vous préférez les partitions, vous pouvez découvrir Michal Szostak, à la Basilica of our Lady of Lichen, en Pologne :
Voilà, tout est dit, au sujet de l'ultime œuvre de César Franck… Juste une petite chose que je tenais à préciser : j'en possède le CD interprété par André Marchal, un organiste aveugle, né en février 1894, et qui a fait ce disque en utilisant l'Orgue le plus grand de la capitale, celui de Saint-Eustache, dont il était d'ailleurs titulaire - soit dit en passant !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

bon j' écouter attentivement le deuxiéme et c'est assez plaisant a écouter,,,,,
mais quand méme pas tous les matins .
ton article comme d'hab ,super

Vincent a dit…

N'est-ce pas, que ce n'est pas mal du tout ? En tous cas, merci beaucoup pour "article super" !

Chah a dit…

Le 2e est en effet magnifique! J'ai écouté le 3e aussi, pas en entier, mais je ne l'ai pas du tout aimé. Comme quoi... Merci pour cet article, qui permet de mieux connaître le répertoire d'un instrument moins connu que le piano.

Vincent a dit…

Ravi que tu en viennes à peu près au même avis que moi… En tous cas, au moins pour le second, qui non seulement est l'un des plus beaux, mais en plus le mieux filmé des trois ! Après, nous divergeons un peu concernant le troisième, mais bon, c'est la vie, n'est-ce pas ?